Bonjour à tous les étudiants qui me liront,
Je poste aujourd'hui un billet sur le redoublement car ce sujet revient souvent dans les discussions entre étudiants dans les facultés ou sur les forum juridiques... C'est aussi un des maux de l'université, notamment en première et deuxième année (mais c'est tout à fait compréhensible car ancré dans un système). Je parlerai, dans cet article, des étudiants en droit mais bien entendu, l'analogie pourra être faite pour d'autres sections.
Le "redoublement" touche une grosse partie des étudiants en droit lors des deux premières années. Il est souvent le résultat (en L1 notamment) d'une accoutumance trop tardive à la vie universitaire ou simplement un manque de travail. Cependant, bien qu'il soit souvent le signe d'une inertie coupable de l'élève, parfois, celui-ci peut s’avérer très troublant pour les élèves qui aiment véritablement la matière ou qui veulent absolument réussir et se rendent compte trop tard qu'ils n'ont pas assez travaillé. Ainsi le redoublement permet, comme son nom l'indique, de "redoubler" d'efforts tout au long de l'année qu'il faudra repasser. Pour les étudiants qui prennent celui-ci comme une chance, le redoublement se passe souvent bien. Ils parviennent à rebondir et repartent d’ailleurs souvent sur de meilleures bases que certains étudiants passés de justesse de la 1ère fois. Pour certains par contre, et c'est à eux que s'adresse cet article in concreto, le redoublement est le signe d'un mauvais niveau universitaire et semble condamner l'élève à abandonner un jour ou l'autre les études. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le redoublement n'est pas une sanction, mais bien une perche tendue par l'université permettant de se reprendre et de réussir par la suite. Mais il ne préjuge en aucun cas d'un mauvais niveau intellectuel de l'élève et peut ressortir au final comme une aubaine. Il témoigne seulement -sans doute- d'un manque de travail ou d'une difficulté pour l'élève à s'adapter à la vie universitaire, à se prendre en main seul, à travailler ardemment. Mais ceci peut justement être corrigé avec ce système de redoublement.
Redoubler ne présage rien de mauvais in fine, si ce n'est une année de travail en plus dans le cursus.
Ce qu'il faut savoir par ailleurs, c'est que même certains très bons juristes ont déjà redoublé une année (certains prof, certains magistrats ou avocats). Cela est compréhensible si l'on parvient à saisir que le niveau universitaire n'est pas le parfait reflet d'un futur très bon praticien. Les notes ne permettent pas, seules, et prises indépendamment, de déterminer le véritable profile d'un élève. Elles sont simplement un indicateur de réussite parmi tant d'autres. Et le redoublement permet justement d'exhausser cet indicateur ou du moins de le redresser. L'année redoublée aura ainsi servi, pour certains, d'électrochoc qui leur aura permis une remise en cause voire une véritable introspection pour repartir sur de très bonnes bases.
Par conséquent, même si le redoublement peut apparaître comme un carcan (et il l’est de toute manière d’une certaine façon), il peut tout à fait être appréhendé matériellement comme une chance ; et aura permis de sauver, sans doute, de très bons praticiens qui feront, demain, la pluie et le beau temps dans les différents Palais (je reste attaché à l’idée qu’on se fait du pur juriste) de France et de Navarre.