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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 10:42

Bonjour à tous,

Je suis tombé par hasard sur LinkedIn sur un article posté par Les Echos « Stage : dans l’enfer des gros cabinets d’avocats » et également sur un article du Monde « L’amertume des jeunes avocats ».

En parallèle, je suis tombé sur un autre article posté par The Australian Financial Review  « What it's like working as a young corporate lawyer at a top tier firm » et enfin un dernier posté par Efinancialcarrers « COMMENT: My friend died after overworking in banking. Watch your health ».

Du coup, en tant qu’avocat "middle" en corporate aujourd’hui, dans un cabinet dans lequel une 50aine d’avocats travaillent, je souhaitais simplement partager ma vision des choses tout cela.

Je ne peux que valider le constat selon lequel, au moins en début de carrière, et notamment en stage final pour les avocats, il faut tout de même donner un peu de soi et avoir la niac pour parvenir à se mettre dans le bain, développer certains réflexes, progresser au mieux, se faire son expérience, apprivoiser en quelques sortes le métier, entrer dans le moule, et faire bonne impression à ses boss si toutefois votre volonté serait de poursuivre dans le même cabinet après le stage.

Je ne peux que valider et confirmer par ailleurs le constat selon lequel ce métier est un métier difficile, exigeant (on dirait demanding en anglais, et je trouve que ça sonne encore plus clair, on est sans cesse sollicités, « demandés »), même intrusif dans le sens où il faut se rendre disponible sur des amplitudes horaires vastes (en général entre 9h-9h30 et 20h-20h30, il « faut » être présent... Selon les cabinets, l’amplitude peut être plus ou moins grande mais cela me semble être à peu près la norme) et pouvoir éventuellement répondre en cas d’urgence (y compris toute urgence qui serait créée par un associé, cela arrive souvent), hors de ces horaires. Il existe toujours également ce ressac de présentéisme à la française que je ne trouve ni intelligent ni pertinent mais auquel j’avoue personnellement me soumettre a minima par convention lorsque nécessaire.

La conséquence logique serait qu’il est donc normal de devoir beaucoup travailler afin de finalement pouvoir être à la hauteur, être confronté vite et bien à des cas de figures divers et variés, gérer aussi bien la technique juridique que la relation client, pour développer une expertise et in fine progresser correctement au sein d’une (ou plusieurs structures plus vraisemblablement) pour s’associer à la fin des fins dans le cabinet de vos rêves (si tant est que ce concept existe encore une fois vos études terminées).

A la vérité, il me semble que tout cela n’est pas aussi univoque qu’il n’y paraît.

D’abord, les aspirations de notre génération (et je parle de notre génération d’avocats ici mais cette évolution est, me semble-t-il, plus globale) semblent doucement changer, se réorienter. Si vous sondez aujourd’hui tous les jeunes stagiaires ou collab dans tous les cabinets d’affaire de bonne taille, j’ai peine à croire que vous trouverez une majorité de personnes qui souhaitent, à terme, s’associer. Beaucoup vous diront qu’ils voient plutôt leur carrière évoluer en entreprises, certains vous diront qu’ils veulent changer totalement de vie, certains souhaitent monter leur business (mais pas forcément un cabinet, ni même dans le domaine du droit), beaucoup ne savent pas mais ne se voient pas demeurer avocats toute leur vie, quelques-uns vous confirmeront que leur but est l’association et le plus tôt sera le mieux (mais il me semble qu’ils ne seront pas si nombreux que ça).

Les raisons de cette défection pour l’association me semblent diverses.

En premier lieu, il faut le dire, la concurrence en la matière est rude. Si, il y a deux décennies, le nombre d’avocats plus restreint sur la place permettait à la plupart d’entre eux de parvenir à s’associer, ce n’est aujourd’hui plus la même histoire.  "« La profession d’avocat a doublé ses effectifs en quinze ans et est aujourd’hui confrontée à un problème identitaire. Elle ressemble à un adolescent mal à l’aise dans un corps qui a grandi trop vite », constate Pierre Berlioz, directeur de l’EFB. La France comptait près de 40 000 avocats en 2004, ils sont plus de 68 000 aujourd’hui. En même temps, près d’un tiers des avocats quittent la robe avant dix ans de carrière."

En second lieu, et l’argument est sans doute plus déterminent aujourd’hui, ce que j’entends et lis ici est là est que les jeunes ne sont plus prêts à donner leur vie pour le cabinet. Ils assument pleinement vouloir maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La rémunération n’est plus/n’est pas le premier critère dans le choix de ses candidatures. Il y a beaucoup la réputation du cabinet et des équipes au sein dudit cabinet, en particulier l’ambiance entre collab et ce qu’on dit de ou des associés en charge. La plupart des jeunes diplômés n’ont plus la volonté ni la patience de subir un environnement qui serait « malsain », anxiogène, ou dans lequel la charge de travail serait disproportionnée, surabondante.

Cet élan vers une vie professionnelle, disons, plus saine, moins chronophage, semble en effet partagé par les générations Y et Z. Les incessantes discussions relatives au fameux burn-out, le droit à la déconnection découvert par la Cour de cassation, le développement du yoga (et ses nombreux dérivés), de la sophrologie, de l’hypnose et de toutes ces techniques et activités pour combattre le stress voire l’anxiété, la volonté de faire du sport, de faire attention et prendre soin de soin, voire le végétarisme et le véganisme sont autant d’indices qui semblent plutôt nous mener vers une société qui se voudrait plus apaisée.

Toutefois, et paradoxalement, pour en revenir à notre profession, les exigences du métier demeurent, et s’intensifient même, en parallèle. Le développement des technologies a fait qu’on doit être joignables partout, tout le temps. Les clients demandent toujours mieux et toujours plus mais en parallèle sont de plus en plus réticents, de plus en plus regardants sur les honoraires. Notre métier est de plus en plus concurrencé, que ce soit par les start-up qui promettent l’alpha et l’omega à tout un chacun (le métier va évoluer dans les prochaines années mais malin qui pourra dire dans quelle mesure ; à cet égard, le dernier bouquin de Luc Julia remet les choses en perspective), par les notaires, les experts-comptables, les conseillers divers... Du coup, le travail des cabinets doit justifier le paiement de ces honoraires parfois élevés. Ce qui signifie que le travail doit être efficace, rapide, sans faille, et réalisé à la volée. L’inflation législative, réglementaire, en matière fiscale, sociale, environnementale, etc., ne simplifie pas la tâche. Si, en un sens, et de manière cynique, les professionnelles peuvent admettre que c’est une aubaine (plus c’est compliqué, plus on a besoin de conseils - CQFD), il n’en reste pas moins que la tâche est difficile derrière pour les conseils.  

Ainsi, les jeunes sont désormais souvent à la recherche de structures où ils se sentiront bien. Si les périodes de stress et de rush, consubstantielles en quelque sorte à la profession, sont par moment normales voire éventuellement excitantes, et justifient parfois des niveaux de rémunération élevée, il ne faut pas s’en rendre malade (cf. l’article cité ci-dessus), et ne pas hésiter à changer si la situation devient anxiogène voire inacceptable (et, je n’aborde pas, dans cet article, le sujet du harcèlement).

Pour finir sur une note positive, le métier demeure toutefois passionnant à mon sens, intellectuellement très stimulant, et gratifiant par moment. Il y a comme partout parfois des moments difficiles, mais il y a aussi beaucoup de points positifs. J’ai personnellement aujourd’hui trouvé une structure et une équipe dans laquelle j’évolue sereinement, et dans laquelle je me sens bien.

 

https://start.lesechos.fr/rejoindre-une-entreprise/temoignages/stage-dans-l-enfer-des-gros-cabinets-d-avocats-13904.php

http://lirelactu.fr/source/le-monde/3f88337a-ccb8-49b0-8db8-caa45ece2664

https://www.afr.com/leadership/workplace/what-it-is-like-working-as-a-young-corporate-lawyer-at-a-top-tier-firm-20181212-h190vt

https://news.efinancialcareers.com/my-en/332333/bankers-overwork-health

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 11:38

Bonjour à tous,

Librement inspiré d’un article extrêmement intéressant pour les étudiants/futurs avocats/jeunes avocats qui se trouve ici :

https://www.linkedin.com/pulse/les-avocats-vus-par-eux-m%C3%AAmes-d%C3%A9sormais-sauront-ce-que-ken-fagan/

Voici les conseils qui ressortent donc de la part d’associés et/ou de mon expérience :

* Ne travaillez pas trop vite. En général, dans nos premiers stages, au tout début, on a l’impression d’avoir la science infuse et d’avoir la capacité à faire le tour d’un problème rapidement. Seulement, dans la réalité, tout n’est pas si simple. Il ne s’agit pas d’une course de vitesse. Et d’ailleurs, si vous allez trop vite, non seulement vous risquez de vous prendre une réflexion du style ah tu as déjà fini très circonspecte mais en plus vous avez de gros risques d’avoir en fait bâclé ou loupé un truc. Il faut passer en général pas mal de temps sur les problématiques rencontrées pour véritablement comprendre les enjeux. C’est d’autant plus vrai lorsqu’un associé ou un collaborateur senior vous donne une recherche sur un point de droit précis. En effet, dans ce cas, ça signifie que l’associé ou le collab, malgré son expérience, n’a pas la réponse à la question ou a besoin de faire le tour de la question pour conforter son intuition ou son analyse. Vous l’expérimenterez mais avec certaines personnes, quand on vous dit innocemment j’ai cru entendre tel chose sur tel point, ou, il m’a semblé que telle JP de 2016 allait dans tel sens, ça peut en fait vouloir dire, je le sais pertinemment mais je voudrais que tu me le confirmes et que tu me retrouves cette analyse ou cette JP.

* Soyez sûr d’avoir saisi ce qu’on vous demande avant de vous lancer dans vos recherches. Si une chose n’est pas claire ou vous semble incohérente, dites-le. Si ce n’est tout de suite, rapidement après avoir commencé vos recherches. Soyez sûrs enfin d’avoir bien saisi la problématique et de bien maîtriser votre réponse. C’est difficile au départ ; quand on est challengé, on se rend compte qu’on n’a en fait peut-être pas assez fait le tour du sujet. Posez-vous les bonnes questions. Parlez-en à vos co-stagiaires ou à des collaborateurs si possible/nécessaire.

* Lorsque vous faites des recherches, ne sortez pas uniquement un document word avec 3 morceaux parcellaires d’extraits de documentation juridique copiée collée à la volée. Il faut que ce soit plus complet et plus précis. Systématiquement, si vous trouvez des éléments de réponses sur votre point, vérifiez-le avec d’autres sources (au moins 3 différentes). Sur certains points de droits, la doctrine n’est pas uniforme ni unanime, et le cas échéant, il faut absolument le savoir pour pouvoir produire une analyse et proposer vos propres conclusions (qui pencheront dans tel ou tel sens). Ainsi, sortez systématiquement toutes vos sources directement depuis le site de l’éditeur. Ne changez pas le wording utilisé. Tentez de faire autant que possible une synthèse des éléments que vous avez à disposition et apportez une réponse.

* Demandez à l’associé ou au collab s’il préfère avoir les recherches scannées ou imprimées ou les deux. Je sais que suivant les personnes, ça peut être différent. Certains préfèrent avoir les documents numérisés et simplement relire à l’écran, d’autres veulent simplement du papier. Enfin, globalement, adaptez-vous à la façon de travailler et de fonctionner de la personne qui vous donne du travail.

* Lorsque vous faites des recherches, vérifiez bien les dates, et l’auteur ou les auteurs de la documentation que vous êtes en train de lire. La date pour être sûr que l’analyse n’a pas changé depuis ce qui a été rédigé, l’auteur ou les auteurs pour être sûr, si vous trouvez par exemple une doctrine isolée sur un point, que le rédacteur est digne de confiance. Concernant la date, il faut absolument qu’elle apparaisse dans vos recherches. Des documents non datés ne sont pas sérieusement exploitables.

* Ne soyez pas trop sûrs de vous. C’est important d’avoir confiance en soi mais parfois on est englué dans nos certitudes et on ne voit pas certaines choses, ou on lit mal une phrase ou un paragraphe. Lisez et relisez. Assurez-vous d’avoir vraiment compris où l’auteur voulait en venir. S’il vous semble que vous n’avez pas complètement compris l’analyse d’un auteur, persistez. Soyez humble. La matière juridique (en ce compris le fiscal, etc.) est une science humaine, par définition difficile à appréhender et à comprendre. Une analyse à J peut devenir fausse à J+1 si les règles changent ou si un nouvel éclairage est donné en JP. Il faut être conclusif mais jamais catégorique.

* Revérifiez y compris (et surtout) vos basiques. Le diable est souvent dans les détails. Dans tous les cas, je ne saurais vous conseiller que de travailler toujours avec un Memento (par exemple) à côté de vous pour tout revérifier. On commet parfois des erreurs sur des choses fondamentalement basiques qu’on n’aurait pas et qu’on aurait dû vérifier. Parfois ce n’est pas grave mais ça peut avoir des conséquences importantes sur un dossier.

* Evacuez autant que possible les typos (en ce compris les vraies fautes de français). Relisez-vous. Je pense que la plupart des stagiaires sont passés par là. Quand on postule au départ et qu’on passe nos entretiens on se dit tous "rigoureux". L’expérience montre que ce n’est en fait très souvent pas le cas. Il faut absolument faire une farouche chasse aux typos. C’est important. C’est bête mais une faute au nom du client, un "s" manquant, ça fait tâche. Une erreur sur le traitement de chiffres, ça peut être une fâcheuse erreur. La solution la plus efficace c’est d’imprimer. Je ne suis pas un grand partisan du tout imprimé mais malheureusement, sur ce point, en tout cas pour moi, il n’y a que ça qui marche. Rendre un job avec des typos a un effet assez dévastateur pour le lecteur. Le fond peut être de très bonne qualité mais si la forme ne suit pas, vous perdez en crédibilité (et j’ai pu d’ailleurs observer que quand la forme laisse à désirer, le fond également). Imprimez, lisez et relisez. C’est rébarbatif mais ça fait partie du job.

* Utilisez le format du cabinet dans lequel vous êtes, que ce soit Time New Roman 11, Arial 10 ou tout autre police, que ce soit interligne simple ou multiple, justifier ou non, assurez-vous de respecter les consignes firme. Ce sera en général apprécié des collaborateurs et des associés.

* Allez à l’essentiel, tentez de raisonner en (i) (ii), en tirets. Soyez autant que possible logiques et précis. Une analyse doit aller directement au point à traiter. Pas besoin d’en mettre des tonnes (la documentation juridique est là pour ça) ou de tourner autour du pot.

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7 octobre 2018 7 07 /10 /octobre /2018 10:25

Chers (rares) visiteurs,

 

Après plusieurs mois/années sans poster, et quelques années d'expérience capitalisées (y compris un changement de cabinet, de barreau, et de statut salarié>libéral), histoire de reposter de temps en temps des articles qui pourraient intéresser le plus grand nombre, n'hésitez pas à mettre en commentaire (ou m'envoyer directement par e-mail : http://les-etudes-de-droit.over-blog.com/contact) vos questions concernant vos craintes ou attentes sur le métier d'avocat et sa pratique ; je tenterai d'y répondre au mieux.

 

Cet article s'adresse à tous, y compris aux étudiants (futurs avocats) stagiaires en fin de cursus (Master I, II ou EFB), ou en tout début de collab, en priorité concernant les cabinets d'affaires. Moi-même j'avais pas mal de questions au départ et un peu d'aide à l'époque n'aurait pas été de refus.

 

Bref, n'hésitez pas à me proposer vos questions.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:02

Après 5 ans de droit, 2 Master II, un double cursus, 2 Master spécialisés, 3 LLM…, vous arrivez enfin en phase finale dite « stage final obligatoire ». Tout le monde l’attendait, à tel point que trouver un stage en janvier est une gageure à moins de s’y prendre un an à l’avance (pensez-y), en tout cas pour les grosses structures.

Bref tout le monde l’attend et tout le monde le craint un petit peu aussi, en tout cas, on appréhende un peu ses débuts au sein de ce nouvel environnement de travail.

La plupart du temps, ça se passe plutôt bien. Les chiffres indiquent qu’environ 30% des élèves avocat sont recrutés à l’issue du stage final, ce qui est plutôt pas mal. Les autres trouvent assez rapidement ; certains changent complètement de chemin et ne veulent plus du tout travailler dans le droit ; certains choisissent de devenir juristes d’entreprises ; finalement, très peu restent sur le carreau après 4 mois (ca arrive quand même, donc il faut rester vigilent).

En tout cas, à partir de ce moment là, on commence à se poser les vraies questions, et à sentir qu’on y est vraiment. On se demande quelle spé nous attire le plus concrètement et quelle manière d’exercer nous convient le plus. On sait par ouï-dire (car tout le monde se connaît dans ce milieu) quel département de quel cabinet a des horaires fous ou plus raisonnables, quel cabinet a une ambiance délétère ou au contraire une très bonne ambiance. Quel cabinet embauche en CDI éventuellement (les big 4 notamment), on connaît les rétrocessions. On sait si le cabinet a des associés tyranniques, s’il est en réorganisation, si une équipe a quitté le navire pour une raison ou une autre. Les infos circulent pas mal, et encore plus facilement aujourd’hui.

Je ne suis pas certain que les cabinets savent a quel point on est briffés sur l’équipe, l’ambiance et la rem quand on arrive en entretien…

Bref, nous voilà au bord du guet, déjà prêt à nous lancer dans notre première collaboration. Personnellement, ce que je regarde le plus, c’est l’ambiance et les horaires et ensuite la rémunération. Un critère fondamental est également le cœur de l’activité, au sein du département visé, à proprement parler.

Dans quelques mois, nous prêterons serment et on sera même enfin apte à ramener des clients perso, si tant est qu’on trouve le temps de s’en occuper et d'en avoir…

Bon courage à tous, dans les fac, les écoles d’avocats ou de commerce, les expatriés en LLM ou les jeunes collaborateurs !

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 11:12

J’ai déjà lu plusieurs articles ou commentaires sur différents forums à ce sujet. C’est assez marrant de constater que mon constat sera in fine le même que l’ensemble des retours assez négatifs que j’ai lu.

J’aurais adoré pouvoir donner une opinion divergente, malheureusement rien n’y a fait.

Je parle de l’EFB, mais je présume que le constat est le même pour la majorité, voire, la totalité des écoles dispatchées à travers la France. Pour une fois, pas d’exception parisienne. Le seul avantage sur Paris c’est de pouvoir choisir un parcours « à la carte », c’est certainement également pourquoi il est si dur de proposer un enseignement cohérent.

Le « problème » vient en fait peut être tout simplement que la distinction avocat conseil | avocat contentieux est complètement niée (ou presque) au sein de l’école même. On ne veut pas trop mettre en avant l’aspect conseil : l’avocat est avant tout celui qui ira plaider dans les prétoires. Toutefois, une bonne partie des étudiants s'est orientée en conseil dans une matière non ou peu contentieuse… Ce qui les laisse perplexe lorsque cesdits élèves doivent rendre des écritures en droit pénal, ou se lever à 6h (plus ou moins selon le temps de transport) pour se trouver à 8h dans l’auditorium pour assister à un séminaire sur le fonctionnement de la GAV. J’en fais partie… Je ne prétends surtout pas que c’est inintéressant, je dirais même le contraire : les problèmatiques de droit pénal sont toujours dignes d'intérêt. Cependant dans le cadre de la formation professionnelle des avocats, il faut proposer aux éleves-avocats des séminaires qui leur serviront dans le cadre professionnel. Force est de constater qu’il est difficile de contenter tout le monde.

Un petit rappelle du fonctionnement du cursus EFB :

Comme partout, le tout se déroule sur 18 mois déclinés selon le désormais célèbre triptyque cours / PPI / stage final. Ici toutefois l’ordre peut être choisi à la carte (même le stage final, si on a de bonnes raisons et qu’on harcèle l’administration, peut être déplacé).

J’ai déjà détaillé tout cela dans un post précédent donc je vais plutôt focuser ici sur les cours. La période de cours dure plus ou moins longtemps selon que vous êtes en alternance ou non. Si vous êtes à temps plein, c’est du 9h 18h (ou plus) tous les jours… ce qui peut être assez lourd. Si vous êtes en alternance c’est généralement du 9h 13h, plus ou moins selon les jours également.

Une bonne partie des cours dispensés sont des cours à haute teneur théorique ou qui n’ont pas d’intérêt direct dans votre spécialisation.

Les cours sont bien entendu obligatoires, vous serez contrôlés par voie de badgage à l’entrée des amphis à l’EFB et par voie de feuille de présence ou d'appel dans les salles de cours. Le quotas d’absences a changé dans notre promo entre ceux qui avaient cours le premier semestre et ceux qui avaient cours le 2nd semestre. Au départ (1er semestre) ils avaient droit à 12 absences non justifiées + 5 absences pour raisons professionnelles (justification faite par mail sur simple demande à l’administration : c’est flexible) + 5 pour raisons personnelles (passage de permis de conduire, etc.). Pour le second semestre, nous nous sommes vus sucrer les 5 absences pour raison personnelle… certainement à cause des abus du premier semestre (que je comprends aisément). De même les retards autorisés étaient de 30min au premier semestre, ils sont passés à 15min au second. Pour les futures promos, attendez vous à ce qu’ils resserrent malheureusement encore les boulons. C’est vrai que les badges tournent énormément entre tous les étudiants (confraternité oblige) et nous n’avons pas vraiment subis de flicage au second semestre devant les amphis… Du coup, au total, même si l’intérêt des cours est réduit, cette relative flexibilité dans les absences permet d’être plus présent au cabinet pour les alternants ou de se reposer quand les réveils commencent à devenir chiants.

Pendant la période de cours, vous participerez également à certaines options choisies lors de l’inscription qui sont censées être plus en phase avec votre champ de spécialisation : droit social, date room, etc. Cependant, c’est ici l’organisation qui se révèle être assez bancale. En data Rrom par exemple, le module dure sur 3 jours : vous êtes briffé 1h le matin du premier jour sur l’opération projetée puis vous êtes censés auditer un certain nombre de documents : vous allez donc en salle avec votre groupe et là c’est donc aux élèves de se prendre en main toute la journée pour faire leur travail. J’ai oublié de préciser que ce n’est pas noté ni surveillé au niveau des absences : autant vous dire qu’une fois la feuille d’émargement signée, il n’y avait plus grand monde dans les salles de cours…

Vous devrez également passer par les épreuves de « foisonnement » tant redoutées : 6 jeux d’écritures à rendre en TGI, Référé, Cour d’appel, Administratif, Commercial, Pénal : assignations et conclusions en réponse selon votre série. Au total 6 écritures en 2 semaines à peu près. Les délais sont franchement brefs d’autant plus quand on vous met cette semaine précisément cours le samedi (le seul samedi sur les 4 mois de cours), et que vous avez par ailleurs des TD de déontologie à rendre la même semaine… Bref, rien n’est vraiment fait pour vous aider. L’exercice est plutôt intéressant mais devient vite rébarbative d’autant que certains dossiers sont franchement vides. Après envoi des écritures, vous devrez plaider les dossiers.

Globalement donc, l’enseignent est assez décevant. Rares sont les cours qui retiennent votre attention. Le positionnement est compliqué en tout état de cause pour l’administration qui essaye de composer avec l’ensemble des spés réunies dans les mêmes amphis ; force est de constater que cette formule ne fonctionne pas vraiment. C’est pourquoi être en alternance est une bonne formule pour compléter la formation même si c’est un peu compliqué au niveau du rythme parfois et que ce n’est pas idéal pour les cabinets.

Enfin, nous étions assez étonnés d’apprendre que nous passions, en décembre, les examens à Disney Lognes (wtf?) alors que le nouveau bâtiment EFB a été construit l’année passée…

Bon… c’est pas si mal quand même, les locaux sont plutôt pas mal, vous rencontrez d’autres étudiants d’horizons divers et il y a parfois des soirées organisées par les assos... Il faut y passer et prendre ça comme ça vient : la période est quand même assez ramassée ; ca passe assez vite.

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 09:59

Quand vous vous réveillez un jour en vous disant : « c’est tranché, j’ai décidé : je veux faire un LL.M », vous n'envisagez que de façon très vénielle ce que cela implique au concret. Bien sûr, le processus de réflexion est un peu plus complexe qu’une simple nuit de circonspection. Pour la plupart des étudiants, moi y compris, c’est le résultat d’un cheminement assez sinueux et pas toujours complètement rectiligne. Souvent, l’hésitation se joue entre LL.M donc, école de commerce (généralement un MS) ou un autre Master II de Droit plus prestigieux -éventuellement- que le sien. Les questions fusent : aux anciens, aux professeurs, aux professionnels ; on s’auto-persuade que telle formation est mieux, académiquement, mieux vue sur le CV, plus riche sur ce point bien que moins intéressant sur celui-là. La lutte intérieure est incessante. Personnellement, je me suis quand même pas mal posé la question, jusqu’à remplir un dossier de candidature pour un MS que je n’aurai finalement pas envoyé.

 

Mon choix s’est finalement porté pour un LL.M (sur le continent asiatique).

 

Les avantages qui prédominent et plaident en la faveur de ce choix sont relativement nombreux et pèsent assez lourds. En définitive, je dois le dire, les arguments que je vais citer sont plus une question de point de vue que d’affinité objective (chacun devant trouver sa voie) mais c’est sans doute intéressant de lire une vision d’un autre étudiant qui a déjà fait ce choix.

 

Partir en LL.M permet donc, grossièrement dit, de découvrir le monde. C’est peut-être un peu prétentieux voire angelot écrit comme ça mais, quand même, ça aide à s’internationaliser, à internationaliser son esprit et considérablement augmenter ses perspectives et reconsidérer ses attentes. L’attrait numéro 1 du départ à l’étranger pour une longue période est sans doute l’immersion dans une culture (plus ou moins selon votre choix) différente de la notre. Comment vous réagirez quand vous aurez un travail en groupe à faire et que les chinois (ou autre) avec qui vous travaillerez ne sembleront pas en phase du tout avec ce que vous considérerez être la façon de traiter une problématique ? Ben ça, en fait, avant de partir sur place, vous ne savez pas vraiment. On a eu l’occasion de faire d’innombrables travaux de groupe durant nos années de fac mais c’était le plus souvent avec des français, amis, sur des sujets de droit français, en français, dans l’université dans laquelle on a passé 1, 2, 3 ou 5 ans. Pas très exotique tout ça, pas propice à l’élargissement d’horizons. Il faut passer par là c’est évident, mais à un moment, ça fait du bien de s’extraire du moule, et de s’introduire dans un autre moule. C’est un peu « gouter la différence », et vous verrez parfois les confrontations sont assez étonnantes (que ce soit avec des asiat, des américains ou des européens... tout le monde observe le monde à l’aune de son prisme national : du coup, discuter de tout et de rien prend une autre dimension). Culturellement donc, c’est un plus sidéral que le LL.M offre par rapport à tout autre diplôme en France. Et ne pensez pas que ce soit un atout résiduel ; c’est important car un avocat, d’affaire au demeurant, est définitivement condamné à travailler avec des nationalités différentes et traiter avec un indien, un chinois ou un allemand, c’est pas exactement le même process. Par conséquent, de ce point de vue là, +100 pour le LL.M, d’autant plus si vous quittez la sacro-sainte Europe, vielle, criblée de dettes, un peu sclérosée et trainant un certain nombre de boulets (France, Grèce, etc.).

Bon, du coup, le corollaire c’est les gros progrès que vous faites en anglais (à moins que vous ne soyez d'ores et déjà bilingue) que ce soit écrit ou oral. Bien sûr il faut se forcer à éviter de trainer sans cesse avec ses coreligionnaires, c’est sympa de temps en temps mais le but est quand même de parler anglais (voire d’autres langues si vous le désirez) et d’oublier le français pour un temps. En revenant après un an, vous avez une légitimation de votre « anglais courant » sur le CV. Et pour le coup c’est vraiment vrai… Au moins, vous avez plus peur, voire, vous attendrez qu’on vous parle en anglais à l’entretien pour montrer vos nouveaux skills et votre nouvel accent (qui en fait, ne s’améliore que si vous faites un vrai effort sur lui) texan. Attention cependant, on ne devient pas « properly bilingual » en 1 an… Je pense que ça prend plusieurs années d’immersion.

 

Autre avantage concurrentiel du LL.M : vous tester vous-même ! Vous vouliez depuis toujours partir et vous installer à l’étranger… seulement, qu’on se le dire, ce n’est qu’une fois être vraiment parti et qu’une fois avoir passé un grosse période loin de ses proches et de ses habitudes qu’on se rend compte si on est fait pour vivre à l’étranger sur le long terme. Croyez-le ou non, ce n’est pas si évident. Et tout le monde n’est pas fait pour demeurer loin de son pays. Cela dépendra évidemment aussi du niveau d’expatriation. Aller à Londres (6h30 en train de Marseille) ce n’est pas comme aller à Beijing ou Delhi vous l’aurez compris. Personnellement, une année (voire deux) à 10,000km de Paris me conviendrait, pas plus longtemps.

 

Encore un autre élément : vous devenez dégourdi car vous allez faire face à des problèmes inattendus (signer un bail en anglais sous-titré chinois, ouvrir une ligne de téléphone, aller chez le médecin dans un pays ou vous n’avez qu’une idée très vague de comment se passe une consultation, régler des problèmes de dégât des eaux, gérer un budget pour de vrai…), démultipliés encore si vous décidez de voyager pendant votre LL.M (c’est un peu consubstantiel, disons le clairement, et ça fait partie de l’aventure). Vous relativiserai ensuite vos problèmes pour vous faire rembourser une boite de doliprane sans ordonnance en France.

 

Au surplus, mine de rien, après votre Master II et avant le début de votre vie professionnelle en tant qu’avocat ou juriste, ça fait une belle pause. Je pense que s’offrir une telle expérience après 5 ans de dur labeur est mérité. Ca permet de se recentrer, bien circonscrire ce qu’on attend du futur et permet de capturer un nombre assez élevé de souvenir avant de sombrer dans le stress du boulot conduisant au burn-out et parfois au suicide. On pourra tempérer ça en se rappelant nos souvenirs, loin de la France, quelques mois, années en arrière… Ok, c’est un peu bucolique mais pour ceux qui veulent devenir avocat dans des gros cab parisiens, après ça, la liberté et la tranquillité, c’est fini…

 

Je finirai par rajouter que c’est un atout considérable sur le CV. Sur l’ensemble de mes entretiens pour mes stages qui suivent presque directement mon LL.M, ce LL.M a été l’un des facteurs clé du recrutement.

 

Bon bien sur tout n’est pas complètement tout rose, ça serait trop beau et ce format LL.M n’est pas fait pour tout le monde. D’abord, c’est franchement cher. Trop cher je ne sais pas mais nous, étant habitués à nos universités, on se dit que c’est véritablement abusé. Je le pense aussi, les moyens sont plus importants mais ça ne justifie que moyennement un prix si élevé… Le rythme de cours n’est pas forcement super adapté aux purs et durs bosseurs qui veulent bâfrer du droit. C’est très tranquille et le minimum suffit pour revenir en France avec un beau diplôme. Au surplus, vous ne deviendrez pas des docteur ès Common-Law après 9 mois de cours, c’est évident mais c’est important de le souligner. Enfin, le droit s’exporte mal, il est difficile de trouver des places en Magic Circle à l’étranger (c’est possible mais quand même assez compliqué). Face à des diplômés locaux on ne fait pas le poids.

 

Bon ces désavantages sont toutefois à relativiser. Puisque le prix d’un MS est de toute façon également dithyrambique, et que le contenu de l’enseignement emporte finalement moins que le nom ou la destination du diplôme…

 

In fine donc, le choix reste bien évidemment très subjectif (pléonasme) et c’est avant tout vos attentes qui doivent s’exprimer (lapalissade).

 

Bonne reflexion.

 

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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 16:38

Bonjour à tous,

Jusqu'à présent toujours étudiant en droit, et ce, jusque (disons) septembre 2016, je reste assez attentif aux statistiques de visites du blog malgré une propension à poster désormais un peu réduite. Je constate depuis quelques mois une baisse de la fréquentation ; cela étant, à mon sens, principalement dû à un manque de mises à jour.

Du coup, il serait je pense opportun et intéressant de laisser la parole à d’autres étudiants (de master ou licence) !

Vous êtes étudiants en droit et voulez prendre la parole sur un sujet particulier en rapport avec votre diplôme, l’orientation en générale, les entretiens de master ou pour un stage, des infos sur des formations particulières (écoles de commerce en complément du cursus droit ou science politique ou IAE et j’en passe) ?

Contactez-moi via la rubrique contact (http://les-etudes-de-droit.over-blog.com/contact), faites-moi vos propositions et je les posterai à votre nom (ou anonyme si vous préférez).

A bientôt.

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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 11:58

L’entretien…

C’est toujours assez stressant de se présenter à un/des recruteurs et sans doute le rapport le moins équilibré professionnellement : d’un coté, un étudiant anxieux au sourire crispé, de l’autre, une troupe de professionnels pressée prête à scruter les moindres faits et gestes de l’étudiant. Alors c’est sûr, c’est une épreuve, mais si vous êtes bien préparés, il y a des chances pour que ça se passe bien.

Personnellement, entre alternances et stages, j’en ai passé pas mal. Ce que je peux dire, avec le recul aujourd’hui, c’est qu'avec toute l’expérience du monde, c’est toujours une épreuve, et c‘est toujours assez hasardeux. C’est un peu comme quand vous passez le permis, le moindre faux pas et le recrutement est compromis. En même temps, on ne peut se contenter de seulement éviter les éventuels pièges ou questions déstabilisantes, il faut vraiment se démarquer des autres.

1ère chose, évidemment connaître l’entreprise. Pour ça, une visite sur leur site, et une recherche Google dans la rubrique actualité avec le nom de l’entreprise. Enregistrez les informations clés et ressortez-les au besoin le jour J (sans fayoter de trop).

2e chose, connaître la/les personnes qui vont vous recevoir. Ca permet de connaître leur parcours, éventuellement d’insister sur ou de feindre des intérêts communs, et savoir d’où ils viennent globalement.

3e chose, savoir dans quoi vous vous embarquez. Si vous postulez pour un poste en Corporate, on ne vous posera pas de question sur la dernière jurisprudence en date mais peut être vous demandera-t-on globalement comment se passe une IPO, ou comment se déroule grossomodo une opération en M&A. Il faut pouvoir répondre à ces questions si on vous les pose, même si vous n’avez pas encore fait de stage dans ce secteur, documentez-vous.

4e chose, savoir pourquoi vous avez choisi cette spécialité. Fiscalité, droit social ? Pourquoi ? Evitez les poncifs je pense que ce n'est guerre convaincant. Cependant, vous pouvez rester honnête : en fiscalité, il est bien naturel de vouloir aider des personnes à échapper à des taxations qui, elles, échappent l’entendement ; etc.

5e chose, illustrez vos expériences. Même si le stage précèdent n’avait pas de rapport, il y a assurément un aspect qui pourra vous être utile dans ce prochain stage : vous avez fait du contentieux et vous postulez en conseil ? Vous avez communiqué avec les parties, vous savez rédiger des actes contentieux, vous avez fait de la recherche juridique… Vous étiez en entreprise et vous postulez en cabinet ? Vous avez fait de la pédagogie avec des non-juristes de formation, vous avez travaillé avec des services non-juridiques, vous savez comment fonctionne la vie d’une entreprise ; etc.

6e chose, posez des questions. Pas seulement à la toute fin mais si possible tout au long de l’entretien (enfin, dès que vous en avez la possibilité) : où en est l’activité du cabinet, secteur prépondérant, manière de travailler ; etc.

7e chose, l’anglais. C’est parfois une interrogation en entretien. Peut-être avez vous mis "anglais courant" mais vous n’êtes pas sûr que vous avez le niveau… Là, pareil, ça se prépare. Vous pouvez préparer une courte présentation au cas où, et, éventuellement, anticiper une ou deux questions en rapport avec votre CV (ça peut être pourquoi telle activité, tel voyage, tel sport, etc.).

8e chose, clarté. Essayez d’être le plus clair possible dans vos réponses. Il faut éviter de bafouiller ou de répondre de telle sorte que votre interlocuteur ne vous comprenne pas. Pour éviter ça, une bonne présentation bien préparée et bien dite désamorcera déjà votre stress du début et vous permettra, par la suite, d’apparaître plus apaisé (mais toujours très enthousiaste) au cours de l’entretien.

9e chose, remerciements. Remerciez par mail les personnes qui vont ont accordé l’entretien le lendemain.

10e chose. On ne connaît jamais l’issue mais on a bien une idée globale sur l’entretien. Personnellement j’ai eu toutes les configurations (entretien bien sans plus - issue favorable ; un entretien très bien - issue défavorable ; un entretien très bien - issue favorable ; un entretien bien sans plus - issue défavorable) donc je ne me fie pas complètement à mon instinct mais disons que si l’entretien dure longtemps, qu’ils vous parlent longtemps de l’entreprise (en essayant de vous convaincre que le poste est super), que vous échangez des familiarités (raisonnablement) et qu’on vous présente à l’équipe (dans un second temps) c’est quand même bon signe…

Bon courage!

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 11:09

Le cursus EFB peut être décliné selon vos obligations personnelles, professionnelles ; exigences de stage, de départs à l’étranger et j’en passe... La flexibilité du système fait que son administration s’avère à tout le moins compliquée… et malgré une vraie volonté de l’administration d’arranger le plus grand nombre, tout le monde n’obtient pas nécessairement ce qu’il veut (les changements de séries tardifs sont accordés mais ce n’est pas automatique).

 

En tout état de cause, il est tout à fait possible de choisir, pour la période de cours, un rythme d’alternance. Plusieurs séries permettent d’alterner (deux en S1 et deux en S2). Concrètement, il est dommage que l’école n’insiste pas plus sur ce types de cursus qui sont, je pense, très intéressant à l’amorce du stage final. Non seulement vous êtes rémunérés (Paris est une des villes les plus chères du monde), mais vous gagnez également de l’expérience et vous renforcez votre dossier dans la recherche de stage final et de collaboration.

Logiquement, vous devriez arriver à la fin de votre cursus avec 1 an et demi à deux ans d’expérience si vous choisissez l’alternance à l’EFB. Inutile de dire qu’en entretien c’est un bon argument à faire valoir pour pouvoir se donner les meilleures chances d’avoir le cabinet qu’on vise, et par ailleurs, vous pourrez potentiellement négocier votre salaire a la hausse. Tout bénéf donc.

 

Dans l’idée l’alternance est donc un bon compromis.

 

Cependant, les cabinets ne sont pas forcément friands de ce type de rythme eux non plus. Cours le matin et cabinet l’après-midi… En cas d’urgence, le client n’attendra pas que vous finissiez les cours pour voir son dossier traité.

 

Les recherches peuvent donc être laborieuses…

 

C’est pourquoi il faut prioritairement viser les grosses structures. Les gros cabinets peuvent se permettre de faire tourner leurs effectifs avec des étudiants EFB en alternance. Si votre profil est intéressant ils pourront faire l’effort de vous former même avec un rythme un peu décousu.

 

Parmi les cabinets qui sont susceptibles de recruter en alternance pour les cursus EFB, notamment :

 

- Olswang

- Bctg

- Cabinet Delvolvé, Poniatowski & Suay Associés A.A.R.P.I.

- Flichy Grangé Avocats

- THEIMER & AVOCATS

- Généralement le Magic Circle/Silver Circle

- Les gros cabinets americains (Backer....).

 

N’hésitez pas, par ailleurs, à postuler pour des offres postées pour un temps plein. Tant qu’il n’est pas préciser « pas de rythme alternance » ça ne coute rien d’essayer.

 

Par ailleurs, adaptez éventuellement votre planning à la conjoncture. On sait bien qu’en janvier les cabinets ont de nombreuses demandes car la période correspond au stage final et donc la concurrence et féroce et donc les places en alternances doivent être rares. De juillet à décembre par contre, la période de correspond ni aux stages des M2, ni aux stages finaux EFB. Des lors, il peut être intéressant de viser plutôt cette option si vous désirez faire votre cursus en alternance.

 

Enfin, notez qu’au plus vite vous trouvez votre stage au mieux c’est car l’administration met en priorité dans ces séries ceux qui ont déjà trouvé leur alternance.

 

Bon nouvel an chinois à tous.

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22 décembre 2014 1 22 /12 /décembre /2014 16:41

Vous avez réussi votre CRFPA et vous êtes tout excité… C’est normal, l’inverse ne le serait pas et je partage votre satisfaction. Pour autant, si vous n’avez pas passé le CRFPA à Paris -comme moi- et que vous projetez éventuellement de partir travailler sur Paris -comme moi-, vous avez dû vous poser la question -comme moi- ; comment se passe l’inscription à l’EFB alors que je n’ai pas passé le CRFPA à Paris : est-ce possible, y a-t-il des places ? Le cas échéant combien ?

D’abord sachez qu’après avoir passé le CRFPA, vous n’êtes bien évidemment pas obligé de vous inscrire l’année qui suit. Si vous l’avez passé et réussi en M1, finissez d’abord votre cursus LMD avant de vous inscrire à l’EFB : votre employeur préférera et vous prendrez du galon dans la grille de salaire de l’entreprise ou du cabinet qui vous recrutera.

L’inscription EFB (je parle pour la promo 2015/2016 mais a priori ça s’appliquera pour l’avenir proche également) est ouverte pour les IEJ (hors Paris/Corse et DOM) à partir du 1er décembre jusqu’au 7 décembre (« Les élèves des autres IEJ pourront postuler du 1er au 7 décembre 2014, sous réserve de places disponibles »). Sachant que les résultats des IEJ parisiens (en tout cas ASSAS) tombent après l’ouverture de l’inscription des étudiants provinciaux (du coup, peut-être est-ce mieux de s’inscrire au plus vite et ne pas attendre le 7 décembre).

L’inscription dont je parle est en fait une pré-inscription en ligne durant laquelle vous devrez remplir tous les champs d’informations personnelles redondants, fournir beaucoup de justificatifs, certaines options de cours et enfin : choisir votre cursus EFB.

L’avantage avec l’EFB comparé à l’école des Avocats du Sud-Est (par exemple) est que les futurs élèves-avocats sont libres de choisir plusieurs formules :

1. Si vous choisissez PPI en 1er semestre :

- Soit commencer les cours fin juin (planning 2015) soit début septembre.

2. Si vous choisissez les cours au 1er semestre :

- Soit commencer les cours début janvier, soit fin février.

Bref il y a beaucoup de groupes différents pour essayer de matcher un maximum avec vos projets et vos objectifs.

Une fois l’inscription en ligne terminée, vous recevez 2 mails de confirmation de pré-inscription.

Puis, un peu plus tard le même jour, ou, le lendemain, vous recevrez un mail vous indiquant que vous devez passer un test d’anglais en ligne afin qu’ils puissent déterminer si vous avez besoin d’une formation d’e-learning d’une 30aine d’heures (il me semble) et faire des groupes de niveaux (TOEIC like). D’après ce que j’ai trouvé sur internet, au-delà de 600, vous en êtes dispensés. Pour ceux qui seraient en LL.M en PPI en début d’année, il y aurait une dispense possible si vous apportez des justificatifs que vous avez bien suivi ce LL.M. Si j’étais vous je ne ferais pas marcher la dispense (sauf si vous êtes un native) parce que ça doit surement un peu tendre les secrétaires sur place (« ah mais vous n’avez pas passé le test en ligne ?! »). C’est un peu chiant mais pas trop compliqué de faire > 600. Le test ressemble étrangement au TOEIC, il est sur 800.

Etape suivante, on vous recontactera pour vous fixer un rendez-vous IRL. Si comme moi vous êtes en LL.M à l’autre bout du monde à ce moment-là pas de panique, vous pourrez vous faire représenter. Il faudra simplement trouver quelqu’un digne de confiance et que cette personne soit dispo à ce moment-là pour aller jusqu’à un des centres EFB (Créteil ou Issy). Les inscriptions suivent presque directement les pré-inscriptions.

A noter : la plupart des étudiants après l’inscription ont eu du mal à accéder à leur boite mail perso EFB. Pour ma part, par exemple, je n’arrive toujours pas à y accéder malgré mon inscription (a priori validée).

Quant au nombre de places disponibles je n’en ai pas la moindre idée. Mais je pense que grossomodo la quasi-totalité des demandes d’inscriptions d’IEJistes hors Paris sont considérées et retenus. En tout cas je n’ai pas vraiment entendu ni lu sur des forums que untel ou untel autre aurait été refusé (ou alors, ça date, notamment d’avant l’ouverture du nouveau campus Issy-les-Moulineaux). Je pense que chaque IEJ doit avoir un nombre réservé de migrants sachant que si vous avez des arguments (rapprochement familial ou offre de stage déjà sur Paris, c’est sans doute meilleur pour les convaincre et négocier un éventuel refus pour une acceptation). L’examen d’entrée est de toute façon en phase d’être durci pour éviter la surpopulation.

Bref, exit le stress, a priori si vous vous y prenez tôt et que vous êtes un tantinet organisé, l’inscription devrait pouvoir se passer sereinement.

A noter : une fois inscrit, dans votre espace étudiant sur le site EFB lorsque vous essayez d’accéder à votre planning, par défaut il sera indiqué : cours / PPI / stage final… même si vous avez bien spécifié que vous voulez commencer par le PPI. Ce n’est pas une erreur, simplement les bons plannings seront actualisés début janvier normalement, enfin j’espère.

A noter : il est possible de demander de faire ses cours en alternance : cours le matin et cabinet l’après-midi, rythme costaud mais intéressant sur le CV. Par ailleurs, la période est propice pour les stagiaires car elle ne correspond ni a la période de stage final EFB qui tombe quasi systématiquement en janvier, ni à la période des stages finaux de fin de Master II donc la période est un peu moins dense en candidatures (je présume). Je pense que l’EFB et l’ensemble des écoles d’avocats devraient insister sur cet aspect car c’est bien beau d’être élève avocat mais comment financier 5 mois de cours sans ressources sur Paris si on ne peut pas avoir d’hébergement gratuit ? (et même avec, pour vivre sans compter chaque resto ou soirée envisagés).

Bon courage à tous les élèves avocats et aux futurs candidats au CRFPA : tout de coule pas de source mais de belles carrières sont envisageables après ça !

 

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