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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 16:52

Bonjour à tous,

Deux tableaux comprenant l'ensemble des IEJ de France pour 2013, repris sur le compte Facebook "Que pour les Juristes" :

NB : (me contacter si un des administrateurs n'est pas d'accord pour la publication).
Taux de réussite CRFPA 2013.
Taux de réussite CRFPA 2013.
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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 23:53

Je donne la parole à un cabinet spécialisé dans les enquêtes privées (principalement en droit civil) qui m’avait proposé un article. Voici le verbatim :

 

«

Professionnels du procès et de la preuve : des déontologies compatibles

 

Si au pénal le juge d’instruction mène les enquêtes nécessaires appuyées par les services de la Gendarmerie ou de la Police Nationale pour établir le lien et la preuve, en matière civile, cette mission n’existe pas. Il appartient aux parties d’établir leurs preuves.

Le juge civil est un arbitre. Il tranche en fonction des éléments apportés par chacune des parties. Éventuellement, le juge peut décider d'une mesure d'instruction limitée à une expertise, une consultation ou un constat matériel. Mais en aucun cas le juge civil ne procède à une enquête.

Le terme « enquête » dans le Code de Procédure Civile consiste, en fait, à convoquer les parties pour les entendre, et non à procéder à de véritables investigations aux fins de recherche d’éléments, de documents et de preuves.

« Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention » (Art 9 CPC).

Ainsi appartient-il à chaque partie de prouver ses prétentions. Mais il appartient surtout à l’Avocat de rassembler les preuves et de les ordonner afin de convaincre le juge du bien-fondé de la demande du justiciable.

Néanmoins, il arrive que ni le client ni l’Avocat n’aient les moyens nécessaires pour établir sérieusement les preuves. Confrontés à cet obstacle, ils peuvent se tourner vers un Enquêteur de Droit Privé afin de rechercher les éléments manquants à la défense.

Dans ce cas de figure, se pose la question du rôle que tient l’Enquêteur dans la procédure et de la relation spécifique qui s’établie entre l’Avocat, son client et l’Enquêteur.

 

 

Avocat et Enquêteur, une collaboration nécessaire, au service du procès

La collaboration de l'Avocat et de l'Enquêteur de Droit Privé permet à l'Avocat, dans le cadre du procès civil, de faire effectuer des investigations supplémentaires et d'obtenir des moyens de preuve complémentaires.

L’Enquêteur produit des rapports précis, circonstanciés et détaillés, qui récapitulent l’ensemble des informations recueillies au cours des enquêtes, afin d’être pris en compte par les Magistrats qui auront à se prononcer.

Ces rapports sont des éléments de preuves décisifs lors des procédures. Ils sont remis à l’Avocat sous le sceau du secret, pour être exclusivement produits en justice et exclusivement destinés aux magistrats.

L'Enquêteur de Droit Privé ne se limite pas simplement à répondre à une mission : il prend en compte l’intégralité d’un dossier et les contraintes qui en découlent, notamment l’existence de la partie adverse.

Il porte un regard sur les affaires pour lesquelles il est mandaté, en respectant le contradictoire et l'équité. Ses outils légaux et déontologiques lui permettent de répondre aux besoins des Avocats et de leurs clients justiciables, en menant des investigations en parfaite cohérence avec la stratégie de l’Avocat.

Cette complémentarité entre professionnels du droit permet de servir le procès et la manifestation loyale de la vérité.

 

 

Enquêteur de Droit Privé : une profession réglementée et encadrée

L'Enquêteur de Droit Privé consacre ses enquêtes à la recherche de renseignements d'ordre privé dans les domaines couverts par le droit civil ou commercial. Sa mission dans la plupart des cas est de rassembler des preuves.

L'Enquêteur devient alors acteur de la défense, bien qu’elle soit animée et plaidée devant le tribunal par l'Avocat.

Notons que les forces publiques de sécurité (Police ou Gendarmerie), n'ont ni la compétence, ni la légitimité pour intervenir dans le domaine privé, créant ainsi la légitimité de l'Enquêteur de Droit Privé.

Cependant, même s'il n’intervient pas ou peu en matière pénale, il est fréquent que l’Enquêteur mène des investigations en amont d'actions qui sont du ressort du procès pénal.

La règlementation en vigueur leur impose des conditions de qualification et d’aptitude professionnelle en vertu de la loi du 12 juillet 1983 modifiée, aujourd’hui codifié par le Code de la Sécurité Intérieure (Art L621-1 dudit Code). Ils sont sous l’autorité du Ministère de l’Intérieur, via le Conseil National des Activités Privées de Sécurité (C.N.A.P.S).

Cet agrément, basé sur des critères de moralité, de qualification professionnelle et de son immatriculation au Centre de Formalités des Entreprises, peut être retiré à tout moment en cas de manquement à ces critères.

 

Des déontologies compatibles, avec la même finalité : la manifestation loyale de la vérité 

Au procès civil, en matière civile et en matière commerciale, la collaboration de l’Enquêteur avec l’Avocat est appropriée. En effet, l'Avocat est soumis à des contraintes légales et déontologiques dans l'administration de la preuve en parfaite adéquation avec la déontologie en pleine évolution de l'Enquêteur de Droit Privé.

La profession d'Avocat est ancienne, organisée, règlementée et soumise à une déontologie stricte et exigeante. Ces exigences de loyauté envers la partie adverse, de loyauté envers le client (secret professionnel, confidentialité, conflit d’intérêt…) et de respect de la vie privée sont indispensables pour établir une relation de confiance absolue avec son client, d’assurer une communication sereine et secrète avec d’autres Avocats lorsqu’ils sont chargés d’intérêts adverses ou encore de leur donner du crédit face aux magistrats, avec lesquels ils partagent l’amour de la justice.

Ces règles tendent à une manifestation loyale et équitable de la vérité.

Tout comme les Avocats, les Enquêteurs sont soumis à des conditions très strictes à propos de l’honorabilité, du respect de la vie privé, du respect du secret professionnel et de la loyauté.


Respect du secret professionnel  

En effet, comme l’Avocat, les Enquêteurs sont les confidents nécessaires de leurs clients qui, à ce titre, partagent des données sensibles avec les Enquêteurs lors de leurs missions. Il est essentiel que de telles informations restent dans le secret pour préserver, parfois, l’intégrité même de la vie du client.

L’Enquêteur de Droit Privé est ainsi passible des sanctions en cas de violation du secret professionnel prévues par l’article 226-13 du Code Pénal qui incrimine la divulgation sans autorisation des secrets de son client.


Loyauté

L’Enquêteur doit se comporter de façon loyale avec son client. Pour cela, il doit faire preuve de diligence et faire son possible pour satisfaire au mieux les intérêts de son client.

La jurisprudence se réfère aux usages professionnels pour caractériser les manquements aux obligations déontologiques.


Respect de la vie privée

Il est paradoxal d’imaginer que l’Enquêteur ne puisse user des informations qu’il aurait récoltées alors que sa mission consiste à trouver des éléments non évidents, voir cachés.

La jurisprudence a toujours considérée comme irrecevables, les éléments de preuve violant explicitement l’intimité de la personne, comme les enregistrements de conversations.

La culture juridique de l’Enquêteur et ses  compétences lui permettent d’évaluer constamment les frontières de la vie privée afin de garantir l’administration et la recevabilité de la preuve en justice.

Au final, les mêmes règles déontologiques s’appliquent à l’Avocat et à l’Enquêteur de Droit Privé malgré l’inexistence actuelle d’un réel code de déontologie pour la profession d’Enquêteur de Droit Privé.

Ainsi l’Avocat et l’Enquêteur de Droit Privé se retrouvent finalement, régis par les mêmes principes de loyauté, de respect de la confidentialité, du secret professionnel et de la vie privée dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette similitude permet une collaboration saine, pérenne et nécessaire au service du procès, du justiciable et de la manifestation loyale de la vérité.

»


 

David Krist, Directeur d’Enquête

Cabinet David Krist, Investigation Privée

Krist.fr

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 19:03

Bonjour à vous,

 

Avant de choisir votre spécialité en Master 1, un certain nombre d’interrogations doivent vous traverser l’esprit. C’est important de commencer à mettre en perspective vos études et vos projets professionnels. Il faut simplement être conscient qu’une insertion professionnelle est quelque chose qui se travaille, ça ne fera pas tout seul.
 
(i) Soyez sûr de votre spécialité. Regardez sur les sites d'offres d'emplois les domaines les plus porteurs (village-justice, carrière-juridique, iquesta...). En ce moment, je pense que le droit social est vraiment le secteur le plus dynamique. Le droit du travail, notamment les relations sociales, se complexifie davantage chaque jour. C'est un vrai bassin d'emploi pour les juristes, avocats ou autres professions (RH, RRH, DRH, inspection du travail...). Tout ce qui touche à la fiscalité est aussi porteur et le droit des affaires -en général. Si vous voulez faire droit international voire européen, attention à vos choix de facultés et de Masters. Autant faire droit des affaires et repiquer ensuite sur droit de la concurrence (par exemple) en LLM ou en école de commerce. Mais un bon Master 2 Droit des affaires côté vous ouvrira sans doute plus de portes qu'un Master Droit européen pur.
 
(ii) Soyez sûr de votre projet professionnel. Arrivant en Master 1, normalement vous devez commencer à avoir une idée assez nette de ce que sont vos objectifs professionnels. Vous voulez être avocats? Passez le CRFPA dès le Master I ; empiriquement, je peux vous garantir que c'est la meilleure solution, d'autant plus si vous le décrochez du 1er coup. Si vous voulez être juriste d'entreprise, vous pouvez également envisager de le passer. Si vous voulez préparer des concours (police, douane, inspection du travail), il faut se fixer cet objectif et se donner les moyens de réussir en révisant (le moment voulu) à fond. Il faut absolument éviter de réviser un concours en dilettante, ça risque d'être fortement préjudiciable : démotivation, spirale de l'échec...
 
(iii) Si vous voulez partir à l'étranger après le MASTER II, renseignez-vous très tôt. Pareil ici, c'est mon expérience qui parle : s'inscrire en LLM est HYPER compliqué. Pour ma part j'ai la chance d'être bien aiguillé par des anciens et nos responsables mais s'il faut partir à l'inconnue totale et que vous n'avez pas grand monde pour vous aider, il faut une année ENTIERE pour préparer ses dossiers au mieux, avoir une chance d'être pris, et préparer son départ (tout est à prendre en compte : constitution de dossier, dont traduction assermentée de diplômes et relevés, passeport, VISA, assurance, logement, transports, coûts et éventuellement prêt étudiants, demande de bourse, organiser son départ et son arrivée.........).
 
(iv) Etes vous sûr de vouloir travailler dans le droit ? Il est toujours temps de se réorienter après une licence en école de commerce ou ailleurs. Après un Master aussi mais les enjeux sont différents, le coût plus substantiel et l'attente encore plus longue (peu d'étudiants veulent se retaper encore 3 ans d'études après 5 années de droit).

 

Fixez-vous un cap.

 

Bon courage.


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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 22:47

Bonjour à tous,

 

Moins de mises à jours depuis quelques temps mais le blog est bien sûr toujours d'actualité.

 

Un nom de domaine est désormais disponible : les-etudes-de-droit.com ; un nouveau design est en ligne.

 

N'hésitez pas à commenter ou poser vos questions concernant votre orientation.

 

De mon côté je vais tenter de poster un ou deux articles cet été.

 

Bonnes vacances, stages, révisions, épreuves...

 

A bientôt.

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 11:45

Prendre une prépa privée est indéniablement un plus dans la préparation du CRFPA. Il s’agit d’un investissement mais les avantages procurés sont quand même vraiment intéressants. Concrètement, c’est principalement au niveau de la méthode et du travail prémâché que ces prépas s’avèrent utiles.


Personnellement je les conseillerais, c’est un plus dans la préparation. Elle permettent de se donner un rythme, d’être « suivi » jusqu’à la fin, de varier les supports de cours et d’avoir des cours et actus sur lesquels travailler tout au long des révisions.


Reste à savoir, pour ceux qui veulent s’inscrire à l’IEJ, comment fonctionne une prépa privée à distance.


D’abord, les inscriptions au sein des différentes prépas peut se faire assez tôt. Je pense que ça commence vers novembre-décembre et vous pourrez vous inscrire jusqu’au printemps environ… Ce qui laisse le temps de réfléchir.


Les cours de ces prépas commencent généralement début juillet. Vous aurez accès chaque semaine à des cours vidéos au même rythme qu’à la fac. Vous recevrez les cours par courrier au début du séminaire et les TD petit à petit. Ils seront également disponibles sur la plateforme via votre espace personnel. Vous aurez accès à des cours, à des fiches d’arrêts récents classifiés par importance, à des dossiers spéciaux dans certaines matières, à des cours vidéos, à des cas pratiques/commentaires/dissertations… et corrections.


Une messagerie interne permet au surplus de contacter directement les profs si vous avez une question ou un point dans une matière qui vous semble flou.


Au niveau des entrainements ça dépend des prépas. Dans celle que j’avais choisie, nous avions 7 épreuves par matière. Il fallait envoyer le devoir par mail en pièce jointe lorsque l’épreuve était mise en ligne (deux jours après que l’épreuve était mise en ligne, la correction était disponible en ligne) : soit directement en document Word ; soit en scannant le devoir. Une semaine (ou parfois plus) après, vous recevez le devoir par courrier avec note et observations.


Il y a, en plus, en général, vers fin août début septembre, des sujets d’examens supplémentaires corrigés.


Comme nous sommes étudiants et que les prix de ces préparations sont astronomiques (c’est utile mais ça reste abusé), il est loisible aux étudiants par exemple de partager des prépas à distance à deux. Au niveau logistique ce n’est pas super pratique mais ça fonctionne. J’ai personnellement partagé la prépa avec une amie et nous l’avons eu tous les deux.


De plus, les prépas proposent des réductions de 10 à 40% tout au long de l’année. Il faut donc être à l’affût dès le début de l’année et essayer de trouver une liste où s’inscrire pour bénéficier de la réduction.


Si vous additionnez un -30% sur le prix global et que vous divisez pas 2 encore le prix net, cela fit une belle réduction. J’ai personnellement payé 800€ pour ma préparation. C’est une somme mais on est loin des 2.500€ ou plus des prépas payées plein pot.


Au total donc, une prépa privée constitue indéniablement un plus ; mais nombreux sont ceux qui l’ont sans ou qui le loupent avec. Dès lors, il n’existe pas de situation optimale même si pour ma part, je continue à penser qu’il s’agit de bons supports de préparation.

               

 

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 22:32

        La journée  où les résultats de l’admissibilité sont prononcés (non, affichés! pour être plus précis) est un calvaire total. Cela dépend des IEJ, en tout cas à Aix, c’est à 17h. En fin de journée donc et en fin de semaine donc. Rien de plus agréable. Difficile, voire, impossible, dès lors, de suivre les cours du matin -et encore moins de l’après-midi ; d’autant plus quand le prof donne des indications sur les copies, « globalement ».


        Bref, à 16h30 une grosse partie des étudiants se ruent vers les panneaux mais rien n’y est affiché, évidemment. L’affichage aura bien lieu à 17h comme prévu. A 45, personne ne semble vouloir sortir de l’administration, des bureaux de l’IEJ. Le temps passe et les gens commencent à s’amasser dans les escaliers. La plupart pense au suicide, certains sont désabusés car absolument certains de l’avoir loupé, d'autres n'en savent rien, d’autres enfin sont carrément absents et préféreront regarder les résultats sur internet.


        Au final les responsables sortent du bureau à -5 et demandent à la foule de redescendre d’un niveau pour éviter les bousculade lors de l’affichage des résultats. 5 minutes passent avant qu’ils nous fassent signe de venir. Pour monter la quinzaine de marches séparant le pallier inférieur du palier supérieur, c’est un supplice et ça ressemble surement au fameux couloir de la mort, à l'échelle et toutes proportions gardées…


        Sont affichés seulement les admissibles. A Aix, cette année, environ 120 personnes, peut-être un peu moins, peut-être un peu plus mais sensiblement le même nombre que l’année passée sont admissibles ; soit environ 25% des inscrits.


        C’est alors que les révisions des oraux doivent commencer ou reprendre (c’est selon), car les épreuves approchent (lundi, mardi et le reste de la semaine).

Il faut avoir les nerfs assez solides pour survivre à ce genre d’exercice mais ça vaut le coup d’être vécu.


        Bon courage à tous les nouveaux inscrits, bon courage aux admissibles qui révisent, bon courage aux non admissibles qui le retenteront l’année prochaine, plus tard, ou, tenteront de devenir avocat par équivalence.


        Le CRFPA est définitivement un examen compliqué, byzantin et inégalitaire.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 16:09

Le CRFPA. Une des épreuves reines s’il en est dans le domaine du droit. L’examen est réputé pour être compliqué. Logique, il faut bien faire une sélection. Et cela est bien connu, en l’absence de numerus clausus l’examen peut rapidement tomber dans la rigueur du concours si les résultats sont trop bons. Les examinateurs peuvent ainsi durcir la notation et s’adapter à la taille du barreau.

 

Ce qui signifie qu’au plus le barreau est grand, au plus le nombre de places est grand ; et corrélativement, au plus il y a d’étudiants. Ainsi dans certaines grandes facs parisiennes, le taux de réussite peut approcher les 40%, tandis que dans d’autres facs de Province plus enclavées avec un barreau déjà surpeuplé le taux de réussite peut être inférieur à 20%.

 

Globalement le taux de réussite au niveau national doit être autour de 25%. Sachant que ce pourcentage prend en compte le nombre d’inscrits à l’examen et non le nombre de présents. Et pour l’avoir passé cette année je peux affirmer que le nombre de présents est bien plus faible que le nombre d'inscrits. J’ai même pu constater qu’après la note de synthèse, certains avaient abandonné le reste des épreuves. Dommage pour eux, tant mieux pour les étudiants qui sont allés jusqu’au bout.

 

Au niveau des épreuves elles-mêmes, il faut le dire, elles sont très difficiles. Personne ne sort d’une épreuve en disant que c’était facile. D’une part elles ne le sont vraiment pas, et d’autre part, la personne ayant dit ça aurait l’air bête de l’avoir loupé. Mais qu’on se le dise, le niveau des épreuves est élevé. Je dirais même que les exams blancs de l’IEJ ne sont pas du tout au niveau des épreuves finales. A Aix, pour illustration, nous n’avions jamais eu de note de synthèse dépassant les 40 pages durant la préparation à l’IEJ. Le jour du CRFPA, la note était de 60 pages. Cela fait sans doute partie du processus de sélection mais ça ne simplifie pas les choses.

 

Pour les épreuves en civil, procédure et spécialité, c’est la même chose. Les épreuves sont bien plus difficiles le jour J que pendant l’IEJ.

 

Au demeurant, ce qu’attendent les correcteurs des copies c’est un raisonnement juridique fiable. C’est en tout cas ce qui ressort de l’IEJ et des prépa privées que j’ai suivies à distance pendant l’été. Globalement, le but n’est pas de tout savoir mais de réussir à raisonner avec les connaissances qu’on a. Être clair, le plus précis possible et surtout ne pas passer à côté d’une question. C’est toujours le risque : que ce soit en note de synthèse (mauvais plan) ou en obligation (offre confondue avec promesse unilatérale par exemple). Bref, pour que les résultats soient positifs il faut être dans le sujet.

 

Bien évidemment en sortant des épreuves, difficile de savoir si l’on a oublié quelque chose et si l’analyse qu’on propose au correcteur est bonne. C’est vraiment différent des partiels parce qu’en sortant de l’amphi on ne sait vraiment pas à quoi s’en tenir. Et on est conscient que le but du jeu n’est pas d’avoir 15/20 mais d’essayer de dépasser 10, même de 0.5 points. On sait également que les notes de synthèse sont notées environ sur 12 et qu’il sera difficile d’avoir plus de 11 de toute façon. On sait enfin qu’en droit civil la notation est dure (je parle pour Aix), et qu'ainsi, décrocher une note entre 10 et 12 serait un très bon point.

 

Le but étant de se rattraper éventuellement avec sa spécialité et la procédure. Encore que pour ma part j’ai trouvé mon épreuve de spé vraiment dure (en fiscalité).

 

Le constat que l’on fait est donc double : d’une part on ne sait pas du tout si ça va passer. Alors on reste optimiste. Et d’autre part, on sait toutefois qu’il va falloir se remettre à réviser (et là, c’est très compliqué) sans avoir les résultats.

 

Au final il s’agit donc d’une épreuve bien particulière qui ne finira, si admissibilité il y a, qu’après les oraux et notamment l’épreuve du grand oral.

 

Parlons-en… Le programme du Grand Oral est gigantesque. Il s’étend à toutes les matières étudiées depuis la L1. Il faut donc avoir de bonnes connaissances juridiques (surtout en pénal et administratif) mais également une bonne culture juridique (5e République, actualité brûlante...). Il est donc illusoire de tout savoir. Le but est plus, de ce que j’en retire aujourd’hui, de réussir à faire des liens entre les questions posées et ce que l’on sait réellement. Une question de procédure pénale peut emmener un candidat à faire un lien avec tel ou tel événement d’actualité… ce qui permet de noyer le poisson si nos connaissances techniques sont trop ténues sur le sujet ou la question posée.

 

Pour le sujet, ce qui compte apparemment est d’avoir un bon plan juridique, tenant la route. Avec bien sûr une bonne tenue et une bonne expression (il n’est vraiment pas nécessaire d’être grandiloquent).

Pour les questions il faut trouver un plan de réponse qui s’adapte à toutes les questions. Grossomodo : problématique actuelle sur la question, définition de la notion et notre avis sur la notion. Sachant que les questions peuvent être de tout ordre. Cela peut être sur un débat d’actu (il y en a de nombreux) ou sur de la culture G (en quelle année telle AAI a été créé… et dans ce cas, le plan tombe à l’eau. Si l’on ne connait pas la réponse il faut broder sur les AAI -je pense) ou sur nous-même pourquoi pas (je pense à la question : pourquoi voulez-vous devenir avocat : ça serait pas mal, puisqu’il n’y a pas de mauvaises réponses ; ça permet de temporiser, gagner du temps en étant presque sûr de ne pas se tromper –a priori).

 

Au total il s’agit plus d’un numéro d’équilibrisme (la chance y est pour beaucoup) que d’un réel examen sanctionnant des compétences juridiques. Ce qui fait que ce ne sont pas forcément les étudiants les plus brillants qui le réussissent, mais ceux qui ont fait les meilleurs choix de matière et ont eu un peu de réussite les jours d’examen.

 

On déplorera quand même que ce soit si compliqué en France par rapport à certains autres pays. D’autant plus que le nombre d’avocats par habitant chez nous est loin d’être élevé. Les USA nous surpassent largement. Par ailleurs, la société se judiciarise donc il semblerait logique que le nombre d’avocats aille en augmentant.

 

En tout cas, il est probable qu'un jour cet examen soit remis en cause. Avant cela, il reste à tous les étudiants qui l’ont passé (moi compris) à espérer que les résultats pour 2013 soient positifs.

 

Il faut rester optimiste.

 

[...]

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 00:05

Au terme classement, le Figaro préfère le terme PALMARES, peut-être plus pêchu, un peu plus à la mode.


Difficile en tout état de cause de comprendre d’où sort ce classement. La méthodologie des calculs est basée sur la valeur ajoutée "procuré" par l’établissement qui prend en compte, non seulement le taux de réussite, mais aussi, le profil (social) des étudiants. Un taux de réussite ("en licence") serait ainsi attendu pour une Université donnée et le résultat réel obtenu viendrait confirmer ou infirmer le fait que cette Université a bien fait son boulot en gros.


Le problème est qu’il est absolument impossible dans les conditions proposées, d’établir un classement objectif des Facs d’autant que ce classement mélange absolument tous les UFR… encore que cela ne soit pas très clair puisqu’on remarque qu’est citée l’Université de Toulon qui n’existe pas en vérité, il s’agit bien de l’Université du Sud Toulon Var (à Toulon même il n'y a que la Fac de Droit). Par ailleurs, le classement prend en compte l’ensemble des formations niveau licencie de tous ces URF apparemment. Ainsi on doit-on prendre en considération les DUT, BTS, DUST, les licences pro, etc. ?


Alors de deux choses l’une, soit cette proposition relève de la mantique, soit les personnes qui proposent cette étude doivent véritablement bosser plus sérieusement le sujet. Le sujet d’ailleurs est intéressant. Savoir, pour un étudiant fraichement diplômé de Terminale si tel établissement propose des formations pourvoyeuses d’emploi est un sujet topique, typique, fondamental. La question pour le moment ne trouve pas de réponse.


Des progrès ont été faits toutefois depuis quelques années notamment avec l’ARS qui propose des études a priori fiables sur toutes les formations proposées individuellement ou SMBG qui proposent un classement un tantinet objectif des formations qu’il se propose de noter. Cela fait partie des éléments objectifs permettant de se faire une idée sur tel ou tel établissement.


Ce classement est donc ni pertinent, ni intéressant, ni digne d’être publié mais il fallait tout de même s’arrêter dessus un instant.


Alors le véritable indicateur en définitive (et je pense la aux étudiants en droit car c’est ce que je connais), c’est de se positionner par rapport aux Master II que vous visez. Pour ceux qui s’intéressent de près à la question de savoir quelle Fac choisir : choisissez celle dans laquelle vous trouverez un bon Master II.


Si un classement « officiel » devait être fait, c’est sur l’ensemble des Master II dans une catégorie donnée en prenant en compte surtout le nombre d’étudiants rapidement embauchés après le diplôme, ou, les opportunités que les étudiants ont pu saisir en sortant directement de la formation. En prenant également en compte la visibilité du cursus sur le marché (de ce point de vue, pas besoin de préciser que ce sera plus facile pour les parisiennes), et les salaires à l’embauche au sortir de cette formation. Ainsi, une formation en apprentissage de bon niveau selon ces critères serait par exemple un bon choix pour les étudiants qui cherchent un diplôme leur permettant de trouver un boulot. C'est encore assez rare en droit (trop?) mais c’est en tout cas la raison principale (pour ma part) pour laquelle j’ai choisi ma formation. Notez en plus qu’un étudiant sortant d’un Master II avec une véritable expérience pourra éventuellement négocier son salaire, ce qui n’est a priori pas le cas d’un étudiant sortant de théorique.


Bref, aucun classement tel que proposé ne pourrait être pertinent. Par ailleurs, chacun trouve midi à sa porte et chaque étudiant aura ses propres critères et ses préférences pour considérer que tel avantage dans telle Fac est plus important que tel autre.


Pour mémoire :

 

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http://etudiant.lefigaro.fr/orientation/actus-et-conseils/detail/article/le-classement-des-meilleures-universites-francaises-1746/

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 23:40

Le sujet n'est pas neuf, ni original.

 

Nombreux sont les étudiants apprentis juristes à tenter leur chance au CRFPA. Nombreux ainsi sont ceux inscrits en prépa publique de l’IEJ pour préparer l'examen.

 

Je ferai quelques remarques sur l'IEJ d'Aix, vision d'un étudiant en Master I. Mon ressenti ne sera par conséquent pas le même que celui des M2 ou des doctorants, ni le même que ceux qui ont choisi des matières différentes des miennes.

 

Mais voici ce que j'en retiens pour le moment :

 

Pour les cours, globalement les profs choisis sont bons, en tout cas pour les matières que je passe. L'enseignant va à l'essentiel et n'a pas le temps de refaire tout un cours sur une matière donnée. Il se concentre sur certains points et fait des actualisations (notamment en droit fiscal). Etre présent à tous les cours de l’IEJ est impossible concrètement. Les emplois du temps se chevauchent souvent. C'est logique, impossible de contenter tout le monde en tout état de cause vu la diversité des étudiants inscrits.

 

Il y a des épreuves blanches ponctuellement.

 

Pour la note de synthèse, c'est compliqué. Globalement, les étudiants tournent autour de 10, entre 7 et 12 au maximum. Les notes supérieures à 12 sont très rares. La méthodologie est d'une rigidité incroyable. On se demande presque si c'est utile... Mais enfin la sélection se fait en grande partie sur cette épreuve. La meilleure solution reste donc d'en faire le maximum. Personnellement j'en ai déjà loupé plusieurs à cause de mon emploi du temps et des activités extrascolaires.

 

Etant donné que l'administration est généreuse…, il est possible de ne pas assister à la note en amphithéâtre le samedi matin mais de la faire chez soi et de la rendre le lundi suivant avant midi. Ça ne laisse pas énormément de place mais enfin, ça peut aider. Sachant que, toutefois, il est illusoire de penser que faire la note de synthèse « à la maison » et dans des « conditions d'examen » est possible.

 

Pour les épreuves blanches des matières générales, c'est compliqué suivant que l'étudiant a déjà vu le programme prévu par l'arrêté dressant la liste des révisions ou non. Personnellement j'ai pris droit fiscal, et effectivement je n'ai pas pu faire la première épreuve blanche en entier puisque je n'avais pas encore vu l'IS (que je vois en fait ce semestre).

 

Globalement donc, beaucoup de difficultés à suivre correctement enseignement et épreuves blanches. D'autant plus pour ceux qui passent le CRFPA dans une autre ville que celle où ils étudient.

 

L'essentiel du travail s'effectuera plus vraisemblablement cet été.


 

Sur la question des prépas privées, les questions restent entières.

 

Certains l’ont eu avec, d’autres l’ont loupé avec. Certains l’ont eu sans et ainsi de suite. Il n’y a pas de règle. Tout est question de feeling.

 

On dénonce le prix vraiment élevé de ces « usines à frics ». Ceux qui l’ont eu avec les déconseillent en général. « Rétrospectivement ça ne m'a pas aidé ». Ça fait penser au memento philo pour le Bac à l’époque. En vérité les prépas ont surement l’avantage de donner un rythme et de mâcher le travail (l’actualisation notamment). Et par ailleurs nous rassurent, tous autant que nous sommes : nous travaillons, et maximisons ainsi a priori les chances de décrocher ce satané examen/concours !

 

Alors, à noter pour les étudiants qui le passeront l’année prochaine : inscrivez-vous sur les listes de réduction dès que vous le pourrez. En général c’est vers février. Les informations sont à trouver sur Google ou sur Facebook dans les groupes. Soyez attentifs car il y a des dates butoirs et économiser 30% de 2.000€ ce n’est pas inintéressant.

 

Il y a aussi la solution de partager une prépa online avec un ami. Cela ajouté à la réduction réduit considérablement le prix.

 

Personnellement, je devrais m’en sortir pour une prépa online complète à 2 pour environ 700 800 euros.

 

Au final donc, la prépa IEJ à l’université est pas mal mais insuffisante. Difficile de concilier emploi du temps des cours et IEJ. Le DU du CRFPA par conséquent est quasiment impossible à avoir puisqu’il ne faut louper presque aucunes épreuves de préparation. Mais de toute façon, l’objectif n’est pas le DU mais bien le CRFPA.

 

Cependant, les étudiants en Master I ont tout à gagner à la passer, et le réussir, dès le Master I.

 

Alors pour tous ceux qui le passent ou repassent cette année, bon courage, entre les dossiers de Master II et les partiels, on va y arriver.

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 21:48

 Pour ceux qui aiment les ouvrages "Lefèbvre" (qui d'ailleurs sont vraiment très bien faits pour ceux que j’ai pu avoir entre les mains) le site éponyme propose, depuis le 1er février 2012, une offre spéciale étudiants.


Vous choisissez parmi la liste des ouvrage disponibles, remplissez les champs relatifs à votre identité, et ils vous l’envoient gratuitement sous 15 jours normalement.


Personnellement j’ai passé commande il y a quelques jours, j’espère le recevoir. Le cas échéant j’actualiserai pour dire que ça fonctionne bien.


Vu le prix des livres Francis Lefèbvre c’est vraiment non négligeable même si ceux-ci sont de l’année passée. Pour certaines matières ça ne pose pas de problème, pour d’autres (fiscalité ?) il suffit de faire attention aux mises à jour majeures.


Pour plus d'informations, c'est par ici :

 

http://www.efl.fr/etudiants/offres-speciales-etudiants.html

 

 

EDIT.

 

Je l'ai reçu ce matin (21/11), donc ça fonctionne.

 

N'hésitez pas à commander.

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